Les « vols »

« Je connais un fameux grimpeur belge qui, au cours de sa carrière encore brève, a fait plus de 40 grands « vols » a écrit Lionel Terray dans « Les conquérants de l’inutile » (Ed. Gallimard, 1961).

Ce « fameux grimpeur » était Claudio.
De là à faire de celui-ci le « champion du monde » des chutes ?

Claudio tenait un décompte précis de ses « vols » : dates, voies, en tête, en second, en solo.
Mais, en fait, il considérait comme « vol » toute chute, aussi minime soit-elle, fût-ce à la hauteur du piton d’assurage.

Que l’on se rappelle sa réaction très vive lorsqu’il avait lu un article de Messner dans lequel celui-ci affirmait n’avoir jamais chuté !

Il faut donc relativiser…

(Mais également se rappeler qu’en ce temps-là on s’encordait directement à la taille : les vols étaient donc bien plus rudes qu’aujourd’hui. Et même après l’apparition du baudrier et la généralisation de son utilisation, Claudio négligea d’en faire usage.)

Vols

One Comment on “Les « vols »”

  1. Claudio faisait une distinction entre un « vol manifeste » ou un simple dérapage, une glissade à hauteur du clou. Dans le tableau ci-dessus, peut-on supposer que  » E » = « erreur » et « M » =  » vol manifeste » ?

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