En fait, le choix de cette couleur fut une question de hasard. L’escalade libre, « libérée » de l’artificiel, Claudio y pensait depuis longtemps, tout comme d’autres parmi les grimpeurs de l’Europe de l’Est et les anglo-saxons adeptes du « free climbing ».
L’élément déclencheur fut probablement le passage à Freyr de grimpeurs anglo-saxons, parmi lesquels Ellis Brigham, qui fut l’un des concepteurs des premiers coins et autres « clogs » en aluminium. Une chose est sûre : après cette rencontre, le processus de « libération » des voies était définitivement lancé en Belgique.
Et, pour le concrétiser, Claudio imagina de peindre d’une couleur déterminée les pitons qui ne devaient pas être utilisés pour la progression. Il demanda donc à son compère Eddy Abts de lui apporter un pot de couleur. Il suggéra même, paraît-il, de la couleur rose (mais, à ce propos, il n’est pas exclu qu’Eddy en remette une couche personnelle !).
Et la semaine suivante, Eddy arriva à Dave avec un pot de couleur jaune et un pot de couleur rouge, qu’il avait prélevés dans la réserve paternelle.
Le jaune s’avéra plus convaincant.