2005 – Forum sur le site Escalade – Camp to camp

Extraits :

Auteur: quizz (—.adsl.proxad.net)
Date: 21 avr 2005 22:00

salut
juste pour savoir s’il existe des correspondances entre les cotations de nos parents et les nôtres.
En gros : le 7 de notre époque, ça correspond à quoi ??
C pas pour me lancer dans un topo vieux de 40 ans, juste pour répondre à mon papa qui dénigre mes performances dans le 5b+ en sueur
A +
seb


Re: cotations
Auteur: unpeud’histoire (—.w81-251.abo.wanadoo.fr)
Date: 22 avr 2005 09:34
J’ai commencé à grimper en 1966 (faites le calcul). A l’époque, pas de baudrier, peu de chausson (l’EB n’était vendue qu’en France). Dans les autres pays, on utilisait les Terray Saussois rigides ou les baskets tchèques à semelles lisses. Les premières cordes « synthétiques » n’avaient pas d’âme (la corde Bessoneau).
L’équipement n’autorisait pas le vol, surtout avec la corde autour de la taille et l’assureur tenant la corde à l’épaule.
Le 6eme degré fut longtemps « la limite extrême des possibilités humaines » (dixit les auteurs de l’époque).
Mais ce 6eme degré vaut souvent un 6b/c aujourd’hui.
Quelques grimpeurs ont libéré l’escalade, l’ont sortie de cette gymnastique « tire clous ». Parmi les leaders de cette libération et inventeurs de l’escalade moderne : Claudio Barbier (Belgique >>> le fameux « jaune »), Barber (USA), Jean-Claude Droyer (France). La révolution a commencé début 70 .
C’est sous l’impulsion de R. Messner que le 7eme degré fut approuvé par les têtes pensantes de l’escalade.
Les grimpeurs étaient-ils meilleurs ?
Techniquement, probablement non. Le 8eme degré et depuis quelques années le 9eme, n’étaient pas envisageable avec le matériel de l’époque et l’absence d’équipements technologiques : le goujon (qui évolue également : 6mm, 8mm, 10mm, 12mm, et demain.. .?)
Les grimpeurs prenaient ils plus de risque ?
Oui, c’est incontestable. Si vous voulez comprendre, refaites les grandes classiques alpines en utilisant le matériel des années 60. L’engagement faisait partie du sport, c’est ce qui a favorisé le solo intégral puisque finalement, le risque était le même.
Fin du 20eme, début du 21eme siècle, quelques grimpeurs ont continué à promouvoir cette philosophie ; en France, principalement Edlinger, Lafaille, Berhault et de nombreux autres inconnus ou non.
S’amuse-t-on mieux aujourd’hui ?
Personnellement si j’arrive encore à réaliser un 7a à vue, c’est grâce au matériel, la chute (en falaise sportive) ne présente souvent pas de problème (même si j’ai horreur de tomber >>> une réminiscence de ma jeunesse ? où tomber, c’était rater). Mais, j’aime aussi toujours m’encanailler dans des grandes courses au rocher « vercoresque « , ou en montagne, en rocher pourri et sans équipement et dans la glace.
Il y a de meilleurs historiens que moi pour comparer ces différentes époques, accepteront-ils de témoigner ?

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