QUE S'EST-IL PASSÉ À MARCHE-LES-DAMES LE 17 FEVRIER 1934 ?
11. Suicide ?
L'hypothèse d'un suicide du Roi pourrait-elle être envisagée ?

Dans cette hypothèse, Albert, qui tenait à maquiller son suicide en accident d'escalade, aurait grimpé sur la plateforme de l'Aiguille, se serait tiré une balle dans la tête, le corps serait tombé dans la pente, et quelqu'un (le comte de Grunne ?) aurait récupéré l'arme et fait disparaître les traces.

Certains vont même plus loin dans la formulation de cette hypothèse.

Jacky Degueldre (8), par exemple, émet l'hypothèse suivante : Le Roi, déprimé, se suicide en se tirant une balle dans la tête. Mais le corps s'écroule en restant sur la plateforme ! Au cours des recherches, le comte de Grunne (ou un autre proche) le trouve, escamote l'arme, et balance le corps dans la ravine…
Objections : Un tel scénario accumule les invraisemblances.

Il ne dit rien de la corde. Pourquoi une corde dans de telles circonstances ? Comment se serait-elle abîmée à ce point ?

Pourquoi Albert aurait-il pris la peine de grimper sur la plateforme avant de commettre son acte, alors qu'il eût été plus simple pour lui d'aller se placer, à quelques mètres de là, au-dessus du débouché de la "Cheminée Louise", plus facilement accessible ? Tournant le dos au vide, il lui suffisait de faire un pas en arrière…
Car se tirer une balle dans la tête, sur cette plateforme, était-ce une bonne manière pour maquiller un suicide en accident ?
Comment aurait-il pu être sûr qu'après le coup de feu il allait basculer dans le vide (un vide relatif, car ce versant n'est pas très haut) ?
Comment pouvait-il savoir qui trouverait son corps ? Et qui trouverait l'arme ?

Bref, si le Roi avait vraiment voulu se suicider en camouflant son geste, pourquoi n'aurait-il pas tout simplement escaladé la "Cheminée Louise" ? Arrivé dans le haut de celle-ci, il lui suffisait de lâcher prise, ou de tenter un mouvement irréalisable et fatal. C'est si facile de se tuer lorsque l'on grimpe en solo…!
 
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