QUE S'EST-IL PASSÉ À MARCHE-LES-DAMES LE 17 FEVRIER 1934 ?
5. Mise en scène ?
Que la version officielle présente de sérieuses failles, cela semble évident. Les anomalies et bizarreries paraissent nombreuses, trop nombreuses...

Cela pourrait-il signifier qu'il y a eu "mise en scène" d'un prétendu accident ?

Une mise en scène ne se justifiait que si le Roi était mort dans des circonstances telles que l'on ait voulu les dissimuler, soit pour ne pas ternir son image ou celle de la Royauté, soit "dans l'intérêt supérieur de la Nation".

Quelles pourraient être ces circonstances à cacher ?

Qu'Albert soit mort de mort naturelle (d'un accident cardio-vasculaire ou cérébral) dans les bras d'une de ses maîtresses, comme le rapporte une rumeur persistante ?

Si c'était le cas, on ne voit pas ce qui aurait empêché l'entourage du Roi de le ramener discrètement à Laeken, voire – s'il s'avérait difficile de regagner Bruxelles – de le faire mourir "officiellement" sur le plateau de Boninne (par exemple dans la forêt domaniale), ou ailleurs, en tout bien tout honneur, sans se lancer dans une sinistre et complexe mise en scène à hauts risques.

Que le Roi soit mort de mort violente (abattu par une arme à feu ou par un objet contondant) comme le prétendent d'autres rumeurs ? On évoque à ce sujet diverses hypothèses : assassinat politique, empoignade, vengeance, accident, crime passionnel, suicide… Certains n'hésitent pas à accuser la Reine Elisabeth elle-même, qui avait la réputation de s'abandonner parfois à des crises de furie et pouvait, paraît-il, se montrer extrêmement violente en certaines circonstances. Jusqu'à utiliser une arme à feu…

Quoi qu'il en soit, si l'on décida de maquiller ce décès en accident d'escalade, une telle "mise en scène" était-elle vraiment réalisable ? Dans quelle mesure pourrait-elle paraître plausible ?

Tout d'abord, il fallut recourir à quelqu'un ayant des compétences suffisantes en matière d'alpinisme pour ne pas commettre d'erreur qui aurait dévoilé la supercherie ; quelqu'un qui connaisse suffisamment bien les lieux pour ne pas placer le corps n'importe où, en un endroit qui eût manqué de crédibilité.

Il s'agissait ensuite de choisir le meilleur moment pour opérer dans la discrétion.
 
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